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XVIII

Vision dans le corridor


Sur le palier du rez-de-chaussée, au fond du corridor obscur, je m’arrêtai pendant quelques instants pour souffler, me palper, réunir mes idées éparses, me reprendre enfin, au milieu de tant de sensations profondes et contraires. Je me sentais heureux. En vérité, les diamants troublaient un peu mon bonheur ; mais quoi ! une jolie femme peut bien aimer en même temps les Grecs et leurs présents. Enfin, j’avais confiance en ma bonne Marcella. Elle pouvait avoir ses défauts, mais elle m’aimait.

— Ange !… murmurais-je en regardant le toit du corridor.

Et voici que le regard de Marcella, qui un