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devaient pratiquer ceux qui avaient reçu tous ces dons divins, savoir : avoir la foi, l’amour et l’espérance ; observer le jeûne et prier ; être purs et chastes ; faire l’aumône ; se confesser et communier ; faire le bien et s’abstenir de toute mauvaise action.

Après m’avoir entendu ils se hâtaient d’abandonner leurs mauvaises habitudes et de se repentir devant Dieu, pour accepter le saint-baptême.

Je les baptisais ordinairement dans les rivières, même en Janvier pendant le grand froid. Les enfants, les femmes jeunes et vieilles, les vieillards et même les femmes enceintes, entraient joyeusement dans l’eau froide le cœur rempli d’une foi fervente.

33Je baptisais d’abord les hommes et les petits garçons, et puis les femmes et les jeunes filles. Un jour je baptisai personnellement trois-cent dix personnes, et à peu près autant tous les jours.

De plus, j’envoyais mes prêtres et les prêtres géorgiens baptiser le peuple des pays voisins. On aurait pu voir affluer une grande quantité de monde qui se faisait baptiser par nous, de sorte qu’il n’est plus resté d’individus non baptisés dans ce pays. Nous n’acceptions jamais aucune rémunération pour le baptême.

Avant de baptiser les gens nous les rassemblions et leur demandions leurs noms ; ceux qui portaient des noms chrétiens les conservaient, tandis que pour les autres je remplaçais les noms païens par des noms chrétiens. Après leur avoir donné de nouveaux noms, je leur disais à chacun séparément, en leur soufflant à la figure : « Recevez le Saint-Esprit », je leur lisais les enseignements convenables à ceux qui reçoivent le baptême, je récitais les prières indiquées pour cette occasion, je leur faisais renoncer à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je leur enseignais les vérités de la foi chrétienne. Puis, après les avoir oints du saint Chrême,