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pare jamais de ces images ornées de pierres précieuses, devant lesquelles brûlent des cierges et devant lesquelles elle s’agenouille pour prier.

Presque toutes observent sévèrement le Grand Carême et il leur arrive même de passer deux ou trois jours sans manger.

Beaucoup d’entre elles rachètent les captifs pour leur rendre la liberté.

9o Elles aiment à assister à la cérémonie de la bénédiction de l’huile, qui se passe de la manière suivante : celui pour qui on la fait, homme, ou femme, vient à l’église après s’être confessé et tient une icône en mains tout le temps du service religieux, ce que font aussi les personnes qui sont venues en même temps.

Après la lecture du premier Évangile et de deux prières, l’officiant, Patriarche, évêque ou simple prêtre, oint le front de la personne qui a commandé l’office ; et après chaque prière suivante il oint tous les fidèles présents, à tour de rôle. Puis il brûle une mèche trempée dans l’huile. Après la septième prière il oint de nouveau la personne principale et après elle, tous les fidèles présents.

31Après le service, la personne qui l’a commandé fait un cadeau spécial à chacun des officiants.

10o On peut considérer comme un mérite, l’habitude qu’ils ont d’apporter à l’église le Dimanche des Rameaux, de la farine de meilleure qualité qu’ils déposent sur une table au milieu de l’église. On lit, au dessus de cette farine, tous les Évangiles d’après l’ordre habituel, pendant les premiers quatre jours de la semaine sainte.

Le Jeudi saint, ils emportent leur farine à la maison et en préparent le pain bénit dont ils font une provision annuelle pour l’église, en bons chrétiens.

Après la bénédiction de ce pain, le Jeudi saint, on le met sur un plat sacré qui porte le nom grec de discos ; et