Page:Macaire d’Antioche (trad. de l'arabe par Olga de Lébédew), Histoire de la conversion des Géorgiens au christianisme, Casa editrice italiana, 1905.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 29 —

Gorée se trouvent sous la juridiction de l’un, et Tiflis, la Cakhétie, Akhal-Tzikh et leurs alentours appartiennent au diocèse de l’autre.

Ils ne châtient pas leurs prêtres et leurs évêques pour les méfaits dont je viens de parler, ou bien ils infligent quelque punition légère et peu durable, à ceux qui leur offrent des présents.

La plupart de leurs églises n’ont point d’autel. Je leur ai expliqué maintes fois que le saint autel est le symbole du Calvaire où notre Seigneur Jésus-Christ a été crucifié, et d’où Joseph, Nicodème, la sainte Vierge, Jean l’Évangéliste et les femmes porteuses de parfums l’ont descendu et, après l’avoir enveloppé dans un linceul, l’ont enseveli dans le tombeau sacré qui existe jusqu’à nos jours.

Car l’autel ressemble au tombeau de Jésus-Christ. Comme ils ont foi en mes paroles, j’ai fait ériger des autels dans toutes ces églises.

La plupart des laïques ne savent pas comment il faut faire le signe de la croix ou réciter la prière du Seigneur jusqu’au bout. Ils ne trouvent pas nécessaire de communier ou d’aller à confesse, étant en bonne santé ; ils se contentent de le faire avant de mourir. Mais il arrive que le malade23 meure privé des sacrements et malgré cela, les prêtres l’enterrent et disent des messes pour son âme, selon les rites de l’église.

Beaucoup de prêtres se font payer par les parents des morts pour prier pour leur âme, mais au lieu de le faire, ils vont à l’église où ils endossent les habits sacerdotaux, et se tiennent dans le maître-autel sans réciter la moindre des prières indiquées et sans prendre aucune part au service, comme ils auraient dû le faire.

Nous avons vu cela de nos yeux.

À la fin du service, ils se rendent auprès des parents du défunt et leur disent :