Page:MacGill - Discovrs particvlier d'Escosse, 1824.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20
DISCOVRS PARTICVLIER D’ESCOSSE.

tous ſeneſchaulx, et officiers quelconques de ce royaume, de pourſuiure, chercher et apprehender ledit traiſtre, et de l’amener à la iuſtice pour eſtre executé comme il appartient.

La maniere de l’execution eſt communement de les pendre, decapiter, et mettre leurs corps en quatre quartiers, et faire mettre et attacher leurs membres ez lieux publicques, pres le lieu ou a eſté faite la dite execution.

Et des dites ſentences de forfaictures données par le parlement, n’y a aucune appellation, ſy non que les heritiers dudit traiſtre peuuent, par la voye de ſimple querelle, ſe plaindre au roy et trois eſtatz de ce royaume eſtans aſſembléz en plein parlement, et demander reſcizion et reduction dudict procèz ; la premiere ſentence demeurant touſiour entiere iuſques à la reduction d’icelle.

La ſecond maniere de proceder en crime de leze maieſté eſt, ſy ceulx qui ſont ſuſpectz dudit crime ſont apprehendéz et conſtituéz priſonniers, l’advocat du roy peult proceder par voye d’accuſation deuant ladite iuſtice generalle, et faire mettre le criminel en la connoiſſance d’vne aſſize de treize, quinze ou pluſieurs perſonnes non ſuſpectz, qui ſans ſuſpicion peuuent connoiſtre de la cauſe. Et ſy ledit priſonnier eſt declaré par ladite aſſize coupable, le iuge le fait condamner, et