Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


lettrine Q

VÆ SOLI !


u’il est doux d’être deux ! de sentir dans sa main
Frissonner une main que l’amour a bénie !
Qu’il est doux d’être deux ! deux hier, deux demain,
Deux toujours, au banquet d’amour et d’harmonie !


S’il est vrai qu’ici-bas l’on ne puisse être heureux
Sans qu’on se soit donné le plaisir d’être deux,
Il faut bien l’avouer, dans la nature entière
L’être le plus à plaindre est le ver solitaire !…