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Parfois, aux plus prochains bocages
Nous faisons de lointains voyages,
Pour voir si, malgré les orages.
Les marjolaines ont fleuri.
Cricri, cricri !



Dans notre sieste accoutumée,
Il nous semble que la fumée
A le sourire d’une aimée
Et les grâces d’une houri.
Cricri, cricri !



Toujours sans remords, sans envie,
Sans passion inassouvie,
Jamais au cours de notre vie
Notre ciel ne s’est assombri.
Cricri, cricri !



Mais nos âmes sont inquiètes :
Pourquoi tant de blanches paillettes,
En entendant nos ariettes,
D’en haut, nous ont-elles souri ?
Cricri, cricri !