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On lui a d’abord posé un problème épatant :

Un père partage sa fortune entre ses trois fils.

Le 1er fait des économies et double sa part ; le 2e mange sa part, plus la moitié de celle du 1er et le quart de celle du 3e… on ne sait pas tout ce qu’il mange !… le 3e mange les économies du 1er, plus la moitié de la part du 2e et le quart de la moitié…

Enfin, quand tout est mangé et bien mangé, il faut dire ce qui reste.

Elle a trouvé tout de suite… oh ! elle est très forte en arithmétique.

S’il n’y avait eu que cela, mais on leur demande des choses… par exemple, les propriétés du chlore… comme si on pouvait connaître les propriétés de tout le monde !

Et le vitriol dont on se sert pour… croyez-vous qu’à son âge elle ne sait pas cela ?

Elle n’a pas pu nommer non plus les sous-multiples du litre !

Moi, j’aurais répondu : la chopine, le demi-setier et le cintième…

Aussi est-ce qu’on devrait faire des questions pareilles aux demoiselles ?

Le plus drôle de tout, ç’a été l’histoire.

Ah ! elle en a dit sur les Mérovingiens ! non, il n’est pas permis d’abîmer les gens comme cela.

Les trois vieux n’avaient pas l’air contents.

C’étaient sans doute de leurs amis.

Ensuite elle a récité des vers de Boileau à l’endroit et à l’envers ; on n’a pas idée d’une mémoire pareille !