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Une troupe arrive à ces mots
Avec des échell’ et des pots,
Sur le mur ils coll’ tranquill’ment
Chacun un boniment !

Et tout ça disait : « Électeurs,
On vous blagu’ sous toutes les formes ;
Y a qu’moi qui f’rai des réformes,
Les autres sont tous des menteurs ! »

Partout où plongent mes regards
On colle de nouveaux placards,
Où, sans façon, les candidats
Se traitent de goujats.

Pour sûr, entre eux, ils vont s’manger,
Pensai-je, en reprenant ma route ;
Tout’ ces affich’là, ça m’dégoûte,
J’vot’rai pour le brav’ Boulanger !

Le lend’main matin, pour finir,
Ne sachant plus à quoi m’en t’nir,
De peur de m’laisser monter l’coup,
J’ai pas voté du tout !