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Saisissant l’moment propice,
Ils font semblant d’se cogner
Pour fair’ sauver la police
Qui commence à les lorgner.
Le plus grand, l’ivress’ dans l’âme.
Plong’ son sabre dans l’tonneau,
Y en a deux qui suc’ la lame
Et deux qui suc’ le fourreau.

Et moi, les mains, etc.


« Sapristi, j’ai la colique,
Fait l’quatrièm’ tout d’un coup ;
Faut qu’on s’soit trompé d’barrique,
C’était pas sucré du tout ! »
« Et moi j’ai l’feu dans la tête,
J’crois qu’c’était du savon noir ;
Faut-il que l’épicier soit bête,
Nous allons mourir ce soir ! »

Et moi, les mains, etc.


Vint à passer Déroulède,
Il aperçut les gamins
Qui criaient tous quatre : « À l’aide ! »
En s’tordant l’ventre à plein’ mains.
D’un geste patriotique
Les réchauffant sur son cœur,