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MARCHE DES SCOLAIRES


Air : Il était une fois quatr’ hommes.


Il était un’ fois quat’ mioches
Conduits par un caporal.
C’était l’bataillon sans r’proches
Des scolaires de Bougival.
L’un mangeait du pain d’épice,
Le deuxièm’du chocolat,
L’troisième suçait du réglisse
Et l’quatrièm’ son p’tit doigt.

Et moi, les mains dans mes poches,
Je m’disais en voyant ça :
Oh ! la ! la !
Qu’est-c’qui mouch’ra tous ces mioches !
Oh ! la ! la !
Qu’est-c’qui mouch’ra ces mioch’-là !


Soudain la troupe héroïque
Voit un bout de cigare éteint
Qui gisait, mélancolique.
Abandonné du destin.