sa Chambre, elle lui remit sa réponse, qu’il m’apporta et que je trouvai à peu près de la sorte.
Vous êtes si genereux, Monsieur l’Abbé, et vos belles maniéres sont si engageantes, qu’il ne faudroit pas être porté comme je la suis, à recevoir vos honnêtetés, pour différer à vous faire une réponse telle que vous la souhaitez. Ce n’est pas ce que vous me promettez, qui me détermine en vôtre faveur : il y a long-tems que mon cœur me parle pour vous, et s’il eut été bienseant à une fille de faire des déclarations à un Abbé, vous eussiez été prévenu. Je vous confirmerai cette vérité à la premiere occasion, faites la naître, au plûtôt, s’il est vrai que vous m’aimez, comme je commence déjà à le croire, et persuadez-vous que vous trouverez en moi, toutes les dispositions d’une personne qui se veut uniquement attacher à vous.