Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

l’antichambre du pôle


Les principaux témoins du drame gardèrent le plus complet silence sur ce dernier épisode d’une chasse singulièrement émouvante et agitée. Mais Isabelle, très vivement impressionnée, put voir Hubert d’Ermont échanger un rapide coup d’œil avec Guerbraz.

Les deux hommes se connaissaient depuis plusieurs années, Guerbraz, quoique plus âgé que d’Ermont, ayant fait campagne sous ses ordres alors qu’il n’était qu’enseigne de vaisseau. Il était évident que la maladresse de leur compagnon leur paraissait suspecte. Schnecker avait fait feu à un moment où il ne restait plus aucune raison de tirer. Le danger couru par le Breton avait été conjuré par la carabine d’Isabelle, et les deux