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de l’étrave à l’étambot, de la quille à la coque. On inspecta les carlingues, les cloisons, l’arbre de couche, l’hélice, les machines ; on fît jouer tous les ressorts de cette merveilleuse charpente en tôle d’aluminium ; on vérifia l’état des œuvres vives, du magasin, des fers en T, des plus infimes rivets.

Puis on procéda à l’armement, à l’aménagement de la cargaison ; on emporia pour quinze jours de vivres.

Le 2 septembre, tout était paré. On traîna le sous-marin jusqu’au bord de la mer, et on le laissa flotter tout un jour encore avec une triple charge dans ses flancs.

Enfin, le 3 septembre, l’épreuve de la résistance étant faite, Isabelle, Hubert d’Ennont et Guerbraz s’embarquèrent, après avoir échangé avec leurs amis de chaudes poignées de main.

Le sous-marin portait un nom qui n’éveillait que des espérances. On l’avait baptisé Grâce de Dieu.

C’était vraiment un bateau perfectionné et qu’une première expérience venait de consacrer.

Trois hommes suffisaient à sa manœuvre.

Il se composait essentiellement de cinq parties : la machine au centre ; à l’avant, Un tube lance-torpilles, destiné à ouvrir la voie dans le cas d’obstacle impénétrable, et le poste des matelots possédant deux couchettes ; à l’arrière, la chambre de l’officier, précédée d’un réduit attenant à la machine elle-même. Hubert abandonna la chambre à sa cousine et se contenta du réduit.

Au-dessous et sur les côtés du bateau, deux ampoules de vastes dimensions s’emplissaient et se vidaient proportionnellement aux profondeurs que l’on voulait atteindre. Au-dessus, située à la hauteur de la chambre d’arrière, une caisse