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des vivres, ni celui d’armes inutiles pour cette première épreuve, on se trouva en présence des évaluations suivantes :


3 hommes pesant en moyenne 80 kilogr. chacun. 
240 kil.
Instruments de précision 
30 !»l.
Nacelle (coque du sous-marin en aluminium) 
1950 !»l.

Nacelle Soit un total de 
2220 kil.


Ce chiffre restait inférieur de 580 kilogrammes à celui qu’avait déplacé, en 1852, le ballon construit par Henri Giffard. Rien ne s’opposait plus à ce que la tentative réalisât les espérances qu’on en avait conçues.

Le ballon lui-même, formé d’une double enveloppe de soie aux coutures enduites de gulta-percha, avait la forme « cigare », adoptée par tous les aérostiers de savoir, et plus spécialement par les capitaines Renard et Krebs. Il mesurait 12 mètres de diamètre au milieu, 44 mètres de longueur. Le filet qui l’enveloppait venait rassembler ses mailles en une seule corde horizontale soutenant elle-même la nacelle, longue de 8 mètres, large de 3, dont la figure reproduisait exactement celle de l’aérostat.

Afin de ne point tenter l’expérience en pure perte, on décida que, le gonflement accompli, on embarquerait, au fur et à mesure, les pièces nécessaires à un voyage, si l’on jugeait l’occasion propice pour larguer les amarres.

L’opération commença à sept heures du matin. Il était impossible, surtout après les révélations faites précédemment, de tenir désormais secrets les calculs qui avaient abouti à la découverte de Marc d’Ermont. En outre, quelque motif de défiance qu’on eût pu conserver à l’encontre de Schnecker, même depuis la bonne volonté dont il avait fait preuve pendant