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tement leur art culinaire à des hauteurs jusque-là insoupçonnées du vulgaire.

Ce n’était pas tout. D’autres occupations secondaires intéressaient les hivernants.

En effet, trois des chiennes de la meute esquimaude avaient augmenté la population canine d’une douzaine de nouveaux venus. Il fallut élever cette jeunesse, autant que possible, à l’abri des plus grands froids. Malgré les soins qui leur furent prodigués, trois d’entre eux moururent, mais les neuf autres atteignirent une robuste adolescence.

Et ce n’était pas l’un des moins touchants spectacles de cette vie cloîtrée que celui d’Isabelle distribuant deux fois par jour la pitance aux petits chiens grandissants et qu’elle laissait coucher en un coin bien abrité de la serre, où elle faisait entrer tous les jours les trois mères pour soigner leurs petits.