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sublime avec les descriptions ordinaires de Bráhman données dans le Véda, bien plus dans quelques parties de ces mêmes Oupanishads, comme créateurs faisant et gouvernant le monde, parfois même comme une divinité ordinaire ?


Pas de Védanta ésotérique


L’on a supposé que le védanta se composait de deux écoles, l’une exotérique l’autre ésotérique, que le concept vulgaire de Bráhman était réservé à la première, le sublime à la seconde. Cette opinion contient quelque vérité, mais elle me paraît importer nos idées européennes dans l’Inde. Dans l’Inde, la vérité était accessible à tous ceux qui en avaient soif. Bien n’était tenu secret, personne n’était exclu du temple, ou plutôt de la forêt, de la vérité.

Il est vrai que les plus basses classes, composées peut-être des aborigènes, étaient exclues. La classe des Soudras n’était pas admise à l’éducation instituée pour les castes