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nent les astres ont été coupées[1], la terre a été submergée[2] et les dieux même se sont enfuis de leurs séjours. Dans un monde tel que celui-là, à quoi bon jouir des plaisirs si celui qui s’en est nourri doit revenir encore et encore ! » (Vous voyez ici la crainte d’une autre vie ; la crainte non de la mort, mais de la naissance, qui pénètre toute la philosophie hindoue). « Daigne-donc dit-il, me faire sortir. Dans ce monde je suis comme une grenouille dans une mare desséchée. Ô Saint, tu es la voie, tu es ma voie. »

Alors suit l’enseignement, non pas, toutefois, sorti de la pensée du maître lui-même, mais tel que lui-même le tient d’un autre maître nommé Maitri. Et Maitri également n’est pas indiqué comme étant ce que nous appellerions l’auteur, mais lui aussi ne fait que rapporter ce qui a été révélé par Pragâpati, le seigneur des créatures, à d’autres saints, les Vâlakhilyas. Tout cela découvre

  1. Cela peut se rapporter aux étoiles filantes ou aux comètes.
  2. Cela se réfère probablement à la tradition d’un déluge.