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naissance de l’éternel Brahman et de leur identité avec lui, et qui peuvent aussi peu douter de leur existence après la mort que de leur existence avant la mort. Ils savaient que leur être véritable, comme celui de Brahman, était sans commencement et par suite sans fin, et ils étaient assez sages pour ne pas se laisser aller à des visions prophétiques sur la forme exacte que prendrait leur existence future.

L’immortalité est représentée comme le résultat de la connaissance. L’homme est immortel dès qu’il se connaît soi-même, ou plutôt dès qu’il connaît son soi, c’est-à-dire, le Soi éternel qui est en lui.

L’ensemble de cette philosophie peut être appelé la propriété commune des antiques penseurs de l’Inde. Il était assez naturel qu’elle n’ait pas dû être enseignée aux enfants ou au peuple encore incapable de pensée plus haute ; mais aucune personne qualifiée par la naissance et l’éducation n’en était écartée. Ce qui nous frappe, c’est une certaine réticence, même de la part de la