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ment. Il semble dire : je ne suis pas responsable de la comparaison ; elle se trouve dans le Véda lui-même, et tout ce qui se trouve dans le Véda doit être juste. Cela montre que même la croyance en l’inspiration littérale n’est pas une invention nouvelle. Puis il ajoute que le trait spécial sur lequel repose la comparaison est uniquement la participation « à la croissance et à la décroissance ». Il veut dire que l’image réfléchie du soleil se développe quand la surface de l’eau s’étend et se contracte quand celle-ci se rétrécit ; qu’elle tremble quand l’eau tremble et se divise quand l’eau est divisée. Elle participe ainsi à tous les attributs et conditions de l’eau, tandis que le soleil réel demeure toujours le même. Semblablement le Bráhman, l’Être suprême, bien qu’en réalité uniforme et immuable, participe, semble-t-il, aux attributs et états du corps et aux autres conditions limitatives (oupâdhis) dans lesquelles il réside ; il semble croître et décroître avec eux, et ainsi de suite. En conséquence, comme deux choses comparées