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drame terrible de la nature, et aboutissant à la croyance en une seule grande Puissance, ce Dieu inconnu ou plutôt invisible, adoré, d’une manière ignorante, il est vrai, pendant de longues années par les poètes de l’âge védique. C’est ce trésor de l’antique pensée religieuse que les sages des Oupanishads héritèrent de leurs ancêtres, et nous allons voir maintenant quel usage ils en firent, et comment ils découvrirent enfin la véritable relation qui existe entre ce que nous appelons le Divin ou l’Infini, tel qu’on le voit objectivement dans la nature, et le Divin ou Infini perçu subjectivement dans l’âme humaine. Nous serons alors plus à même de comprendre comment ils érigèrent sur cette antique base ce qui fut à la fois la philosophie la plus sublime et la religion la plus satisfaisante, le Védanta.


Les deux formes du Védanta


Pour traiter de la philosophie védanta, il faut faire une distinction entre les deux for-