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résident au ciel[1] ; bien plus, il déclare que c’est en raison de la grandeur de la divinité que l’Être divin unique est considéré comme multiple[2].


Croyance en un Dieu.


Nous voyons, toutefois, déjà dans les anciens hymnes, c’est-à-dire en 1500 avant J.-C., les premières traces de cette recherche inquiète d’un seul Dieu. Les dieux, quoique constituant des individualités distinctes, ne sont pas représentes comme limités par d’autres dieux, mais chaque dieu est, pendant un certain temps, implore comme le dieu suprême ; c’est une phase de la pensée religieuse que l’on a nommée hénothéisme, pour la distinguer du polythéisme ordinaire. Ainsi un des dieux védiques, Indra, le dieu

  1. Voir le texte anglais.
  2. Les mêmes idées sont fort bien résumées dans un des Oupanishads (Brih. Ar. Oup., III, 9) où l’on nous dit qu’il y avait d’abord plus de trois mille trois cents dieux, mais qu’ils furent réduits à 33, à 6, à 3, à 2, à 1 1/2, et enfin à un, qui est le souffle de vie, l’Être en soi, dont le nom est Cela.