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d’expressions nobles, clairs, d’une austère grandeur, aussi profondément conçus et respectueusement exprimés que dans aucune autre langue dans laquelle les hommes ont parlé de leur Dieu. » Et ailleurs : « La plus haute philosophie des Européens, l’idéalisme de la raison, tel qu’il est expose par les philosophes grecs, apparaît, en comparaison avec la lumière abondante et la vigueur de l’idéalisme oriental, comme une faible étincelle prométhéenne dans la splendeur éclatante du soleil de midi — faible et incertaine et toujours sur le point de s’éteindre ».

Et plus spécialement en ce qui concerne la philosophie védanta, il dit : « L’origine divine de l’homme est continuellement enseignée afin de stimuler ses efforts pour y retourner, de l’animer dans la lutte et l’inciter à considérer une réunion et une réintégration avec la divinité comme le but principal de toute action et de tout effort[1] ».

  1. Voir Manahsukharâma Sûryarâma, Vikârasâgara, p. 5.