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lisons avec attention les monuments poétiques et philosophiques de l’Orient, surtout ceux de l’Inde, qui commencent à se répandre en Europe, nous y découvrons maintes vérités, et des vérités si profondes, et qui font un tel contraste avec la médiocrité des résultats auxquels le génie européen s’est parfois arrêté, que nous sommes obligés de plier le genou devant la philosophie de l’Orient et devoir dans ce berceau de la race humaine le pays natal de la plus haute philosophie ». (Vol. I, p. 32).

Les philosophes allemands ont toujours été les plus ardents admirateurs de la littérature et plus particulièrement de la philosophie sanscrite. L’un des premiers qui aient étudié le sanscrit, celui qui a découvert l’existence d’une famille indo-européenne de langues, Frédéric Schlegel, dans son livre sur la langue, la littérature et la philosophie de l’Inde (p. 347), remarque : « L’on ne peut nier que les Indiens primitifs possédaient une connaissance du vrai Dieu ; tous leurs écrits sont pleins de sentiments et