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être dit si Vâk ou la Parole avait été conçue simplement comme langage parlé, ou même comme prière, hymne d’adoration. Il est très vrai que dès une époque très reculée, un pouvoir miraculeux, soit bienfaisant, soit malfaisant, était attribué aux hymnes du Véda. Mais cela n’expliquerait pas pourquoi il est dit que Vâk ou la Parole s’étend sur le ciel et la terre, bien plus, qu’elle est plus grande que le ciel et la terre. Ces expressions me paraissent supposer dans un passé lointain la conception de la Parole ou du Verbe comme puissance créatrice, peut-être avec le caractère vague de la Sagesse juive (Sophia) plutôt que sous la forme plus définie du Logos grec.


Ressemblance avec la sagesse de l’Ancien Testament


Quand nous en venons aux Brahmanes, nous y trouvons aussi de nombreux passages qui deviendraient bien plus intelligibles, si nous prenions Vâk ou la Parole dans le sens