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quée par les raisonnements de quelques écrivains impopulaires, qui ont, dit-on, méconnu les attributs moraux de Dieu, dont l’omniprésence, la sagesse et la bonté sont les bases de la philosophie indienne ». (Œuvres, I, pp. 20, 125, 127).

Ce fait, cette perception d’une vérité relative contenue dans notre expérience phénoménale, explique, je crois, pourquoi nous trouvons dans la philosophie védanta le même esprit de tolérance que dans la religion indienne en général. Comme l’Esprit-Suprême le dit dans le Bhagavad-Gita : « Même ceux qui adorent des idoles m’adorent », Brahman pourrait dire dans la philosophie védanta : « Même ceux qui adorent un Dieu personnel sous l’image d’un ouvrier actif, ou d’un Roi des rois m’adorent ou, en tous cas, pensent à moi. »

Cela est une distinction importante tant au point de vue philosophique qu’au point de vue religieux.