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védantiques est certainement tard venu, quoique l’on ait pu écrire à l’encontre, Colebrooke, je crois, avait parfaitement raison quand il disait « que la notion que le monde changeant n’est qu’une illusion (Mâya) et que tout ce qui tombe sous les sens de l’individu éveillé n’est qu’un mirage présenté à son imagination, bien plus, que tout ce qui nous apparaît est irréel et visionnaire, ne semble pas être la doctrine du texte du Védanta ».


Colebrooke au sujet de Mâya


Ceux qui soutenaient hardiment que Colebrooke avait tort « d’un bout à l’autre » paraissent n’avoir guère compris ce qu’il a voulu dire. Considérons d’abord les faits. Le mot Mâya lui-même ne se rencontre jamais dans les principaux Oupanishads dans le même sens que Avidya. Il commence à se montrer dans le Svetasvara Oupanishad qui occupe une place particulière. Cela est un fait important et comme nous possédons