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syllabe sacrée om, ne me paraissent que des lieux communs, du moins dans leur forme actuelle. Je ne puis me décider à en donner des spécimens, mais vous n’avez qu’à lire le début du Khandogya Oupanishad, et vous verrez ce que je veux dire. Il est très possible qu’à l’origine il y ait eu quelque sens dans toutes les absurdités que nous trouvons dans les Oupanishads, au sujet de la syllabe sacrée om. Ce mot om est peut-être une contraction du mot avam qui est peut-être racine pronominale préhistorique, se rapportant aux objels éloignés, tandis que ayam concernait les objets proches. En ce cas avam peut être devenu la particule affirmative, exactement comme le mot français oui est venu de hoc illud. Ainsi nous lisons dans le Khandogya Oupanishad, I 1, 8 : « Cette syllabe est une syllabe de permission, car lorsque nous permettons quelque chose, nous disons om, oui. » Si donc om signifiait à l’origine : cela et oui, nous pouvons comprendre que comme Amen il ait pris un sens plus général, à peu près comme tat sat et