Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme une très ancienne tradition, et ce que nous avons appris enfants, à considérer comme sacré, conserve durant toute notre vie une fascination dont il est difficile de s’affranchir complètement. Toute tentative pour découvrir de la raison en ce qui est déraisonnable est acceptée comme légitime, tant qu’elle nous permet de conserver ce dont nous ne voulons pas nous séparer. On ne peut donc pas nier que les livres sacrés de l’Orient soient pleins de vieilleries, et que le même courant qui roule des fragments d’or pur, roule aussi du sable et de la boue et beaucoup de choses mortes et nuisibles. Que bien des idées qui se trouvent dans les hymnes du Véda, dans les Brahrnanas et les Oupanishads aussi, aient choqué même un esprit oriental, comme un amas de vieilleries accumulées l’on ne sait comment, dans le cours des siècles, l’histoire de Bouddha nous l’apprend. Son hostilité à l’encontre des Brahmanes a été très exagérée, et nous savons aujourd’hui que la plupart de ses doctrines sont en réalité celles des Oupanis-