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nous admettons qu’avec la lumière l’Écriture cesse. Et si vous demandez : « Qui n’est pas éclairé ? » Nous répondons : « Vous-même qui pouvez poser une telle question ». Et si vous ajoutez : « Mais l’Écriture même ne déclare pas que je suis le Seigneur ». Nous répliquons : « Oui, vous l’êtes, mais si vous êtes si éclairé, alors personne n’est privé de lumière ». La même réponse s’applique à l’objection soulevée par quelques personnes, qu’il ne peut pas y avoir de non-dualité du Soi, parce que par Avidya (nescience) le Soi a un second, c’est-à-dire avant que la lumière soit faite. La conclusion est que nous devons considérer notre Soi comme le Seigneur ».

Tout cela, nous ne devons pas l’oublier, n’est pas une apothéose de l’homme dans le sens grec du mot, mais, si je puis composer un tel mot, une anathéose, un retour de l’homme à la nature divine. Les mystiques allemands ont nettement distingué ces deux actes, en appelant le premier Vergôtterung, le dernier Vergôtterung ; et, tandis qu’ils