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dans le Véda. Car il dit : « Quiconque adore un autre Dieu, en pensant, il est un et moi un autre, ne sait rien ». (Brih. Ar. Oup., I, 4, 10). « Il va de la mort à la mort celui qui voit là de la diversité ». (Brih., IV, 4, 19) et plus loin : « Quiconque cherche quelque chose ailleurs que dans le Soi, est abandonné par toutes choses ». (Brih., II, 4, 6). Ces passages et d’autres encore du Véda contredisent l’opinion qu’il y a une différence (entre le Soi personnel et le Soi suprême).

« Quant à ce qui a été dit que des qualités contradictoires dans le Soi sont impossibles, cette objection n’est pas sérieuse, car il a été démontre que c’est une erreur que d’admettre des qualités contradictoires. D’autre part, quand l’on dit que dans ce cas il n’y aurait pas de Seigneur, cela aussi est erroné, comme l’établit l’autorité de l’Écriture, et d’ailleurs nous ne comprenons pas cela en ce sens. Car nous ne voulons pas dire que le Seigneur est le Soi temporel, mais ce que nous désirons démontrer c’est que le Soi temporel, si on le dépouille de son caractère