tique ; mais sinon, alors, et alors seulement, le mot peut être pris dans son sens secondaire ». Sur ce le contradicteur habituel est mis en scène pour dire : « Il ne peut pas être pris dans le sens primitif de moi, car celui qui possède les qualités de perfection, etc., c’est-à-dire le Seigneur, ne peut pas être compris comme possédant les qualités contraires (péché, etc.) ni vice versâ. Or le Seigneur suprême est sans péché, le Soi incorporé, au contraire est pécheur. D’autre part, si le Seigneur était plongé dans Samsâra (la migration) s’il était un être temporel, ipso facto il ne serait plus le Seigneur et l’Écriture perdrait par suite son sens. En outre, en supposant que le Soi temporaire puisse être le Soi du Seigneur, l’Écriture serait dépourvue de sens, car personne ne serait qualifié (pour étudier le Védanta et retourner à l’état de Brahman) bien plus le témoignage des sens serait démenti. Et si l’on dit, en admettant que les deux sont différents, et que l’Écriture enseigne que nous devons les considérer comme ne faisant
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