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brahmasmi, je suis Brahman. « Ainsi, nous dit-on, les fers du cœur sont brisés, tous les doutes sont déchirés, toutes les œuvres sont détruites, car l’Éternel (Bráhman) le suprême et l’infime, a été vu. »

Je vais vous lire pour conclure un autre court chapitre de Sankara (IV. I. 2) où il essaie d’expliquer en quel sens notre Soi peut être le Soi suprême et comment l’âme peut avoir son véritable être en Dieu et en Dieu seul.


Comment l’âme peut être une avec Dieu


Sankara dit : « L’auteur des Soutras considère si l’Atman, le Soi, doit être reconnu comme étant le moi, ou comme différent du moi. Et si l’on dit comment peut-il y avoir un doute, si l’on considère que le mot Atman est employé dans le Véda dans le sens du Soi interne ou du moi ? — la réponse est que ce mot Atman peut être pris en ce sens original, à condition qu’il soit possible de tenir l’âme vivante et le seigneur pour iden-