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subtil (sukshma Sariram) composé des esprits vitaux, des facultés des sens et du manas (esprit). Ce corps subtil est suppose être le véhicule de l’âme incorporée, qui réside en lui après la mort, jusqu’à ce qu’elle renaisse. En effet, aucun philosophe indien ne révoque en doute le fait de la transmigration ; il est pour lui aussi certain que notre émigration à travers cette vie. Les détails physiologiques de cette migration ou transmigration sont souvent fantaisistes ou enfantins. Comment aurait-il pu en être autrement en ces temps primitifs ? Mais le grand fait de la transmigration n’est pas ébranlé par ces détails fantaisistes, et l’on sait que ce dogme a été admis par les plus grands philosophes de tous les pays. Et ces détails plus ou moins fantaisistes n’affectent pas non plus les grandes lignes du système Védanta en tant que philosophie, car l’entière vérité du Védanta une fois saisie, la transmigration aussi, de même que la béatitude du paradis céleste, s’évanouit. Quand le Soi humain est reconnu comme identique au Soi éternel, il n’y a plus