est pour le monde, sa cause éternelle et omniprésente, le Soi l’est pour le Moi ; par suite Bráhman fut bientôt appelé Paramaâtman, le Soi suprême, tandis que le Soi de l’homme fut appelé Giva-atman, le Soi vivant ou pour un temps.
Différentes opinions de la philosophie indienne sur l’âme
Il y eut, dans l’Inde comme ailleurs, des philosophes qui déclarèrent que le Soi ou l’âme n’était rien du tout, ou qu’il était le produit du corps, ou que les sens étaient l’âme, ou que l’esprit (Manas) ou nos pensées et notre connaissance étaient l’âme. Ils assignèrent même différentes places dans le corps à l’âme comme les poètes imaginent que l’âme réside dans le cœur, ou les amants croient qu’elle vit dans les yeux, ou encore, comme Descartes, ils soutinrent qu’elle est située dans le conarium ou glande pinéale, ou comme maints biologistes le prétendent encore, qu’elle se trouve dans la partie corti-