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nous ne devons jamais oublier qu’il s’agit de I’Inde, où, à l’époque à laquelle les Oupanishads furent composés et enseignés, il n’existait pas de manuscrits. Un maître était le dépositaire, le représentant vivant d’une composition littéraire, et chaque maître était libre d’accepter ou de refuser comme élève qui bon lui semblait. Les professeurs libres font de même à Oxford et personne ne qualifie leur enseignement d’ésotérique.

Nous lisons parfois que c’est le devoir du père d’enseigner ces hautes doctrines à son fils, et si la place du père est prise par un maître, il lui est recommandé de voir si son pupille est d’esprit serein et doué de toutes les qualités nécessaires (Maitr. Oup., VI, 29) mais nous ne lisons jamais que des pupilles ayant les qualités requises aient été exclus. Nous lisons encore (Svet. Oup., VI, 23) que ce haut mystère du védanta, révélé dans un âge antérieur, ne devait pas être dévoilé à quelqu’un qui n’a pas dompté ses passions, ou à celui qui n’est pas un fils ou un pupille ; mais nous n’avons aucune raison de douter