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DE TIFLIS À ERIVAN

d’Orient ; il les aimera pour leur simplicité même, car ils restent gravés dans l’esprit et deviennent de vivantes images que l’on peut évoquer à plaisir. Il me suffit du plus petit effort d’imagination pour revoir ce paysage de l’Ararat, et je goûte encore après bientôt trois ans écoulés, toute la fraîcheur des premières impressions. Mais ces paysages si beaux sont rebelles à toute reproduction photographique ; ils sont trop panoramiques et manquent trop de premiers plans. Tout ce que l’on peut en donner comme reproduction, n’est que caricature.

La grandeur de l’Ararat se comprend surtout en le comparant aux montagnes qui l’environnent et qu’il réduit à l’apparence de taupinières.

Quant à Erivan, comme cela est de règle pour toutes les villes d’Orient, le charme disparaît dès qu’on y entre : les arbres sont dans des jardins, cachés derrière de hautes murailles ; les rues principales sont larges et monotones.