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LA GRANDE CHAÎNE DU CAUCASE

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Brosset le fait dériver du persan Dar-I-Alan, porte des Alains[1].

La vallée du Térek forme à peu près la limite ethnographique entre les Ossètes et les Tchétchènes qui ont joué un si grand rôle dans l’histoire de la conquête russe[2]. Nous voici à l’entrée de la plaine et bientôt nous atteignons Vladikavkas.


Le château de la Reine Tamar.

Vladikavkas est bâti à la russe : de grandes rues, larges et mal pavées, bordées de maisons à simple rez-de-chaussée ; quelques unes seulement se sont donné le luxe d’un premier étage. Vladikavkas, dont le nom exprime la suprématie russe, est un composé de « wladiyet » (dompter) et « Kavkazom » le Caucase, —

  1. Brosset, Rapport 1, p. 6. Bab-Allan se trouve aussi dans l’histoire arabe de Mascoudi.
  2. Les Ossètes, ou mieux les Osses, forment une population évaluée, par les uns à 65 000 (Buchan Telfer, I, 292 sq.), par les autres à 110 000 âmes (Reclus, vi, 130). Leur origine a donné lieu à d’interminables discussions. Les uns en font des Alains ; d’autres voient en eux les plus purs représentants de la race aryenne ; d’autres enfin en font des sémites. Généralement parlant, ils ne sont point beaux de formes. Leurs usages se rapprochent des usages européens en plusieurs points caractéristiques : ils se servent de lits, de tables, de chaises, ne croisent point les jambes en s’asseyant. Leur religion est un mélange de toutes les religions ou de toutes les superstitions : on compte parmi eux 50 000 soi-disant chrétiens.