Page:Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique.pdf/410

Cette page a été validée par deux contributeurs.
318
CHAPITRE XVII

 Les corrections sont expliquées en page de discussion

géants, les gardiens et, le mot est absolument exact, les pères du lac, le Nimroud et le Sipan.

À quelques minutes du village, un bois d’ormes abrite un antique cimetière arménien. Il semble qu’entre les générations qui y reposent et celle qui mène dans le hameau sa misérable existence, il n’y ait point de liens ; car ce cimetière est comme un lieu néfaste, abandonné des hommes. La nature y reprend ses droits et les ormes, poussant leurs racines entre les tombeaux, en font l’une après l’autre tomber les pierres. Ce cimetière doit être très ancien, car ses croix ornées et ses sarcophages sont d’un type qui s’écarte très sensiblement de tous ceux que nous avons vus jusqu’ici.


Notre demeure à Tadwân.

Il dégèle et les ruelles de Tadwân sont transformées en infects bourbiers ; quant à notre demeure, elle reproduit le type invariable de la maison-écurie. Un banc s’appuyant à des « colonnes » de bois qui soutiennent le toit, délimite la « maison » et son dossier forme la clôture de l’écurie. Les bêtes sont attachées à ce dossier. Lorsqu’il leur prend fantaisie de causer familièrement avec leur maître, il leur suffit de passer la tête entre les barreaux largement espacés de la clôture. Mon cheval Djamoûch est d’humeur fort causante ; il est vrai que son principal mobile est