Page:Météorite de Bendégo - rapport présenté au Ministère de l'Agriculture, du Commerce (...) et le transport du météorite de Bendégo de l'interieur de la province de Bahia au Musée National.pdf/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57

périodiques, les étoiles filantes, les aérolithes, les météorites auraient ainsi une origine commune, et l’on posséderait en même temps l’explication du mouvement direct des météorites, de l’inclinaison jamais grande de leurs orbites et aussi de leur forme fragmentaire.

Nous allons à présent décrire rapidement les phénomènes qui accompagnent la chute des météorites, leur composition chimique, leur structure et leur classification.


Phénomènes qui accompagnent la chute des météorites


La vitesse, avec laquelle les corpuscules cosmiques pénètrent dons notre atmosphère est extrêmement variable. Nous pouvons admettre, sans erreur appréciable, que la plus grande partie des étoiles filantes se meut dans l’espace en approchant de la terre (mais avant de pénétrer dans l’atmosphère) avec la vitesse parabolique, c’est-à-dire celle de la terre multipliée par . Si nous admettons pour la vitesse de translation de la terre 30 kilomètres environ par seconde, celle des météores sera kilomètres. C’est là la vitesse, absolue dans l’espace, mais nous devons considérer la vitesse relative, qui est celle qui nous intéresse, attendu qu’elle représente le déplacement de la météorite par rapport à la terre et en entrant dans l’atmosphère.

Si le météore se meut en sens contraire du mouvement de la terre, la vitesse relative sera la somme des vitesses absolues, c’est-à-dire : kilomètres.

Si le météore se meut dans le même sens que la terre, la vitesse, sera la différence, c’est-à-dire : kilomètres, 72 kilomètres et 12 kilomètres sont donc les vitesses limites avec lesquelles les corpuscules cosmiques, étoiles filantes, bolides, météorites, pénètrent dans l’atmosphère terrestre.

Le premier effet qui résulte de la pénétration du corpuscule dans l’atmosphère c’est la diminution de sa vitesse, par la résistance que l’air lui oppose, et, en même temps, la production de calorique, selon les lois de la physique. Selon nous, personne mieux que le professeur Ilirn n’a étudié et décrit les phénomènes lumineux et calorifiques qui accompagnent la chute des bolides ; les chiffres que nous reproduisons pour donner une idée exacte de l’intensité des phénomènes ont été établis par cet illustre physicien.