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avoir lieu. Il convient de remarquer que dans les cas de rencontre, la chute aurait forcément lieu dès la première révolution de la météorite autour de la terre, ce qui démontre évidemment que, tout au moins, les météorites qui tombent actuellement sur la terre ne peuvent avoir été lancées par les volcans de la lune, à l’époque où ils étaient en activité.

Les fig.2 et 3 représentent les conditions géométriques du phénomène dans les deux cas.

Ce n’est que dans le cas de la fig. 3 qu’il peut y avoir rencontre entre l’aérolithe et la terre, ce qui démontre que l’hypothèse volcanique lunaire est peu soutenable.


Origine sidérale


La deuxième hypothèse sur l’origine extra-terrestre sera traitée plus loin ; nous rappellerons d’abord la troisième, qui admet l’origine sidérale, c’est-à-dire que les météorites nous arriveraient des régions intra-sidérales, ou des espaces qui s’étendent bien au-delà de la sphère d’attraction de notre soleil.

Cette hypothèse a contre elle l’argument déjà présenté et tiré du travail de Newton, à propos du sens du mouvement de translation des météorites autour du soleil ; elle ne se concilie pas non plus avec l’idée que les météorites puissent provenir d’un seul corps, et porte à admettre qu’elles seraient des fragments de différents corps de composition identique.


Origine planétaire extra-terrestre


Nous arrivons enfin à l’hypothèse qui admet que les nérolithes et les météorites proviennent de la rupture ou de l’explosion de quelque autre planète de notre système, et qui est défendue par divers astronomes et géologues. Il est peut-être à propos de rappeler ici un mémoire publié en 1879, sous le titre de Distribution du groupe des planétoïdes compris entre Mars et Jupiter, auquel nous avons collaboré avec le savant M. Emm. Liais.

On sait qu’au commencement de ce siècle, l’astronome Olbers, remarquant que les orbites des quatre premiers planétoïdes, Cérès, Pallas, Junon, Vesta, se coupaient approximativement en un même point