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II

Reconnaissance géologique du terrain où est tombé le météorite de Bendégo


Aspect général de la zone parcourue

La seule roche trouvée dans le terrain où est tombé le météorite de Bendégo est de gneiss, en grande partie décomposé.

Quelques blocs de granit amoncelés sur des roches rases et déjà décomposées garnissent les rives du ruisseau Bendégo, d’autres files en petites collines suivent la direction de la Serra do Athanasio, qui va du Nord au Sud et se soulève à neuf kilométres de ce ruisseau.

Des blocs isolés de gneiss et de granit, répandus les uns à la surface du sol, d’autres plus ou moins profondément enterrés dans le sol, ayant tous des formes arrondies et des dispositions capricieuses, sont le caractère particulier de cette étrange zone du sertão.

Dans ces parages, comme bien au-delà du Bendégo, on rencontre de grands affleurements de roches en décomposition, où se trouvent de profondes dépressions ou fosses, naturelles ou creusées de main d’homme, à l’aide du feu, dans le but d’y recueillir l’eau des pluies.

Ces fosses, appelées étangs de pierre sont généralement couvertes d’une grille en bois, entourées de murs en pierre sèche, et entretenues avec soin par leur propriétaire, qui les regarde comme un patrimoine de la famille et la plus importante amélioration de sa propriété.

Le sol est partout maigre, pauvre et sablonneux. La terre n’est arrosée que par les pluies torrentielles des orages, qui transforment d’insignifiants ruisselets, dans le lit desquels on passe à pied sec presque toute l’année, en torrents impétueux formés par des crues rapides et dangereuses, qui s’élèvent de six à sept mètres au dessus du lit ordinaire, généralement couvert de cailloux roulés de quartz, de silex et d’un grès des plus durs.

La végétation est rare et chétive ; ce n’est qu’au fond des vallées près des petits cours d’eau, que l’on rencontre quelques grands arbres isolés ou en petits groupes.