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Fréquence et périodicité des chutes


Comme nous l’avons vu, les nérolithes, qui se meuvent en sens contraire du mouvement de translation de la terre, doivent la rencontrer avec une vitesse, beaucoup plus grande que dans le cas contraire. Dans les deux cas, les vitesses sont de 72 ou de 12 kilomètres par seconde.

D’un autre côté, un plus grand nombre de corpuscules doit rencontrer l’hémisphère de la terre tourné du côté vers lequel est dirigé à chaque instant son mouvement de translation ; or, par rapport à l’horizon, cette direction change à choque instant. Ainsi, par exemple, au coucher du soleil la direction du mouvement de translation de la terre est verticale, mais le sens est du zénith vers le nadir, et par suite, à ce moment, la terre s’éloigne, de la région de l’espace dont le centre est le zénith. Au lever du soleil, c’est exactement le contraire ; le mouvement est vertical, mais il est dirige vers le zénith. (Quand nous disons que le mouvement est vertical, nous ne tenons pas compte de l’inclinaison de l’écliptique. En réalité, le mouvement de la terre est toujours compris dans le plan de l’écliptique.) C’est ce qui explique pourquoi le nombre des étoiles filantes est plus grand le matin que le soir, comme le prouve aussi la statistique dressée par Schiaparelli.

On remarque cependant que les bolides et les aérolithes sont plus fréquents le soir, et les étoiles filantes plus fréquentes le matin. En voici la raison. Les corpuscules cosmiques qui rencontrent la terre le matin doivent, en raison des considérations présentées plus haut, être animés d’une grande vitesse relative, et comme ils pénètrent dans l’atmosphère avec cette vitesse, on comprend qu’un grand nombre d’entre eux doit se volatiliser, en formant de simples étoiles filantes. C’est pourquoi ces météores prédominent pendant les heures matinales.

Au contraire, les corpuscules qui rencontrent la terre le soir doivent n’avoir qu’une petite vitesse, relative, insuffisante, en général, pour les volatiliser, d’où résultent ou résulteront les aérolithes et les météorites.


Fréquence annuelle


Si nous examinons la fréquence annuelle, nous trouvons d’après les recherches de Schiaparelli que, pour l’hémisphère austral, le nombre de corpuscules qui rencontrent la terre est plus grand de Décembre à