donne serait digne d’une princesse. Auguste Verpilliot est un jeune homme accompli. D’ailleurs, ce mariage a toujours été mon rêve… ce pauvre garçon ! quelle timidité d’enfant !… timidité qui l’honore !… il voulait s’exiler à Constantinople… il y serai mort de la peste !
— Ou d’ennui.
— Oui, madame ; on meurt de tout dans ces affreux pays de Turcs… Regardez-les marcher tous les deux devant nous ! Y a-t-il jamais eu un couple mieux assorti… cela me rajeunit, moi.
— Et vous êtes, sans doute, dans l’intention de nous donner bientôt le bal de noces ? demanda Mme de Gérenty, en riant.
— Mais, madame, il ne faut jamais retarder le bonheur des siens.
— Bien pensé, M. Lebreton !
— Demain, madame, je vais à Paris annoncer le mariage à ma sœur ; c’est elle qui se chargera de la corbeille. Rien ne sera trop beau, ni trop cher pour ma chère Louise… Savez-vous, madame, ce qui doublait la timidité naturelle d’Auguste !… c’est la crainte de laisser croire qu’il était tenté par une dot de cinq cent mille francs.
— Vous êtes dans le vrai, M. Lebreton ; c’est un jeune homme très-délicat.