— Et ma fille ? et Louise ? on ne l’a pas avertie ?… Est-elle dans le parc ?
Rose s’avança sur la pointe des pieds, et dit quelques mots à l’oreille de M. Lebreton, qui se leva tout à coup, sortit de la salle, et monta lestement à la chambre de sa fille. Rose suivait.
Louise était assise devant la fenêtre et lisait un journal ; elle se leva, embrassa son père, et lui dit :
— Je me trouve un peu indisposée… ce n’est rien… je déjeunerai dans ma chambre… c’est la fatigue du bal.
— Au diable le bal ! dit le père ; je n’en donnerai plus… Mais si tu ne descends pas, ma bonne Louise, le déjeuner sera triste…
— Y a-t-il beaucoup de monde ?
— Nous sommes dix… Mme de Gérenty est arrivée.
— Elle a une robe blanche de mousseline brodée, dit Rose, et une mantille de dentelles noires de Chantilly.
Et Rose, en disant cela, fit un signe à Louise derrière les épaules de M. Lebreton.
Ce signe disait : « M. Octave n’y est pas, vous pouvez descendre. »
— Allons !… puisque vous le voulez, dit Louise avec résignation.