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XXI

Nous sommes dans un riche appartement de l’hôtel de M. Lebreton, à Paris. Le calme qui règne partout n’annonce pas qu’une opulente et belle héritière, la fille de la maison, vient de quitter l’église voisine, où elle a prononcé la syllabe nuptiale de la fidélité. L’anneau d’or, cet emblème du lien indissoluble, est au doigt de la jeune épouse ; la fleur virginale s’épanouit sur son front ; le voile de dentelle blanche accompagne une robe de même nuance, et laisse voir, entre deux arabesques de broderies, un visage divin, où la joie d’une fête ressemble beaucoup trop à la résignation.

Il était convenu qu’Octave, l’heureux mari, n’arriverait de la campagne que la veille du mariage