Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
MONSIEUR AUGUSTE
Agnès, attendrie aux larmes, rendit le journal à son oncle, et lui dit avec feu :
— Et vous ne donneriez pas Louise à ce noble jeune homme ? vous qui la donniez à un… infâme !
— Mais, dit M. Lebreton en bégayant, ce noble jeune homme ne m’a jamais demandé ma fille en mariage ?
— Eh bien ! je vous la demande pour lui, moi…
— Qui t’a donné le… ?
— Je vous la demande à genoux, s’il le faut. J’aime Louise autant que vous pouvez l’aimer, et quand je vous supplie ainsi, je sais que j’en ai le droit.
M. Lebreton sourit à travers les larmes, et dit en offrant son bras à Agnès :
— Louise va tout à fait bien…
— Je le crois facilement, interrompit Agnès, son médecin est parti.
— Allons voir ma fille, dit M. Lebreton.