ne me cache pas ; on me rencontre partout, et toujours prêt à répondre à ce que me demande l’honneur… J’attends votre réponse, monsieur… J’ai oublié votre nom…
— Zoar-Simaï, dit l’autre, d’un ton nonchalant.
— Je ne suis pas étonné de l’avoir oublié, reprit Octave, ce nom n’est pas commun.
— Un nom comme un autre, dit Zoar-Simaï en s’appuyant contre un arbre. D’abord, causons un peu.
— Je veux bien, dit Octave en s’asseyant sur l’herbe devant son interlocuteur.
— Vous croyez donc, monsieur Octave, vous qui avez un nom commun, vous croyez que je suis venu vous chercher ici ? à la campagne ?
— Mais… il me semble…
— Ah ! il vous semble faux ! ne vous donnez pas tant d’importance. Je me soucie de vous si peu, que je regrette la peine, que prennent mes yeux en vous regardant. Je suis artiste ; j’aime le beau, et vous, monsieur Octave, vous abusez de la permission qu’ont les hommes d’être laids.
— Diable ! monsieur Simar-Ronaï, dit Octave vous êtes changé à votre avantage ! je ne vous reconnais plus. Vous êtes devenu amusant. Un jour même vous aurez la chance d’avoir de l’esprit ; qui