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XIII

La joie est au comble dans la belle villa de M. Lebreton ; il y a eu trois jours de fête domestique, et sans invités. Le maître de la maison a l’égoïsme du bonheur ; il veut avoir sans cesse devant ses yeux le tableau d’intérieur qui le ravit d’aise, et qui perdrait tout son charme, au milieu d’une cohue de voisins jaloux, bruyants ou curieux. Auguste montre dans son amour un empressement modéré, mais chez un homme d’étude et de science, cette modération est une ardente hyperbole pour un bon père aveugle ; ce madrigal est un dithyrambe. Louise est la plus fortunée des jeunes filles, et voit son beau fiancé, avec les yeux fermés de son père. Deux femmes s’obstinent à faire schisme dans la maison.