colat, sous les arbres… acceptez-vous, monsieur Octave ?
— Volontiers, madame.
— Ah ! voici une visite matinale, dit Mme de Gérenty, en regardant la grille ; c’est notre voisin, M. Lebreton… Ne vous dérangez pas, monsieur Octave ; restez donc assis… M. Lebreton vous fait peur ?
Le voisin millionnaire arriva, fit de profonds saluts, et s’assit, à l’invitation de Mme de Gérenty.
Après quelques phrases insignifiantes, M. Lebreton dit :
— J’étais fort inquiet sur ma belle voisine ; hier vous avez subitement disparu, vous n’êtes pas rentrée pour mon petit concert, et je viens m’informer de votre santé.
— Je vous remercie de votre gracieuse attention, dit Mme de Gérenty ; ma santé n’a pas à se plaindre… Hier soir, j’avais des lettres à écrire… à mon mari… à ma mère… On n’écrit bien qu’à la clarté de la lampe… le grand soleil m’humilie ; je n’ose pas écrire devant lui… Peut-on vous offrir une tasse de chocolat, monsieur Lebreton ?
— Avec plaisir, madame…
— Et Mlle Louise s’est-elle bien amusée à ce concert ?
— Oui, madame… C’est pour elle que je donne deux ou trois concerts, chaque été… Moi, j’écoute